Construction d’une cuisine centrale

• Concevoir un bâtiment capable de s’adapter et de transformer un site urbain hétérogène
• Qualifier chaque partie du bâtiment avec une matérialité alternant entre vocabulaire industriel et domesticité
• Définir des formes architecturales pour organiser, guider et sécuriser des flux de personnes et de véhicules

Le projet est situé à Lalevade-d’Ardèche et s’implante sur le site de l’ESAT de l’Avenir, à proximité de l’ancienne gare ferroviaire. Par sa localisation, le bâtiment fait la transition entre le centre-bourg et la zone artisanale attenante. Il s’inscrit dans une stratégie urbaine à long terme qui vise au renouvellement des parcelles à proximité de la N102, un axe majeur à l’échelle du territoire. Localement, le projet agit sur un contexte hétérogène en renforçant la trame urbaine, en confortant les ambiances et qualités paysagères du site et en sécurisant les parcours des usagers.

Le projet comprend la création d’une cuisine centrale d’une capacité de 500 repas/jours, avec pour objectif la production de repas journaliers à destination de plusieurs entités publiques ou privées (EHPAD, écoles, etc.). Ce programme est complété par des lieux dédiés à l’accueil du public : un espace office et une salle de restaurant. Par sa morphologie et son architecture, l’opération oriente et organise ainsi des flux diversifiés, du personnel de production habitué du site jusqu’aux visiteurs venant de l’extérieur.

Le bâtiment est conçu en béton banché visible de l’extérieur et sans ajout d’un enduit. Dans une logique de sobriété, seuls les encadrements des ouvertures ainsi que le soubassement du bâtiment sont mis en valeur par un surfaçage de type béton sablé. Cette alternance de textures génère des jeux de lumières qui rappellent l’esthétique des bâtiments environnants construits en béton de site. Empruntant au vocabulaire de l’architecture industrielle, l’ensemble est recouvert d’une grande toiture inclinée en bacs acier, supportée par une charpente apparente en bois de type lamellé-collé. Toujours protégé des intempéries, le bois réapparaît dans les « creux », des parties couvertes qui invitent le visiteur à pénétrer dans le bâtiment. Sophistiqués sans être ostentatoires, les éléments métalliques tels que les menuiseries et les serrureries adoptent une teinte dorée et lumineuse.

Crédits : Perspectives réalisées par B.L.A.C Architectes & Associés.